12 Septembre 2010
Tout en douceur !
Dans un va-et-vient, comme ces ressacs qui caressent la grève, Gallay brosse la vie d'un village coincé par l'océan : les secrets et les rancoeurs, les intimités et les amertumes, les naissances et les décès.... La narratrice raconte, participe et se trouve au centre de ce bout de vie.
Gallay, avec son écriture sans artifice, donne à parcourir un village comme une visite touristique du coin. Un guide agréable à suivre malgré le vent qui souffle " parfois tellement fort qu'il arrache les ailes des papillons. "
Les Déferlantes montre des personnages dont la vie est toujours pour la recherche de ses origines. Personnages simples mais avec une psychologie profonde comme la mer, pour croire à un avenir encore meilleur. Le lecteur s'imprègne de cette vie.
Le "jeu" (je) de Gallay étourdit le lecteur, ce dernier est parfois perdu mais à la fin se trouve et retrouve le fil de ce roman dense.
Les Déferlantes a reçu le Prix des lectrices de Elle en 2009.
Le dernier paragraphe :
" Lambert a pris ma main. C'était une main large, chaude et confiante. Il a murmuré à mon oreille quelque chose d'infiniment doux, et on a rejoint ensemble le monde des hommes. "
Absolument suggéré !
Les Déferlantes / Claudie Gallay. - Paris : Rouergue, 2009. - 524 p. ; 21 cm.