15 Mai 2010
Le dernier paragraphe :
« Il descendit de sa moto. Il plaça l’une après l’autre ses chaussures sur le pédale, et les frotta avec un mouchoir de rechange jusqu’à ce qu’elles brillent. Puis il glissa un doigt dans la ceinture de son pantalon, en fit le tour. Il se tapota les joues, se lissa la moustache entre le pouce et l’index. Il était magnifique, il en était convaincu. Il était prêt. Il entra, il entamait une nouvelle journée. »
Un voyage en plein cœur de Bombay (ou Mombaï, sa nouvelle dénomintation) dans les quartiers tant huppés que mal famés. Avec ce pavé de plus de mille pages, le lecteur découvre la richesse de la ville millénaire, fascinante.
Saisissante et captivante, l’écriture de Vikram Chandra l’est. Ayant reçu le Prix Hutch Crossword Book Award en 2006 en Inde, le livre rassemble autant de créativité que de classicisme à l’image de la richesse de la littérature indienne.
Tout tourne autour de la question existentielle pour le méchant et pour le héros. Le début de l’enquête, la recherche d’une bombe qui pourrait détruire Bombay, est mené par Sartaj (un policier de quartier) alors que derrière cette façade opère un monde puissant et cruel. L’histoire se déroule sur la terre ferme et sur la mer, ce qui assure à la fois un flottement et de la solidité tout au long de la lecture.
Un livre captivant.
Le Seigneur de Bombay / Vikram Chandra. - Paris : Laffont, 2007. - 1037 p. ; 24 cm.