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La Dernière heure du dernier jour / Jordi Soler - La ultima hora del ultima dia

soler


La première phrase :

" Moi, Marianne, je voulais la voir morte. "

 

L'exil vue par Soler, deux exils, l'un pour une communauté espagnole et l'autre une africaine, vécu différemment et pareillement.

 

Pour la  premier pour " fuir, dans notre fuite permanente vers le royaume perdu. " Franco était arrivé au pouvoir par un coup d'Etat, ce qui avait obligé des Espagnols à choisir à vivre du côté de Mexique. Et malgré la nostalgie du pays il leur est difficile de revenir.

 

Pour l'autre du point de vue économique " pour saisir de la main-d'oeuvre en partance pour Veracruz pour que là-bas, dans une très lointaines terres, dans ces très lointaines terres de la Nouvelle-Espagne. "

 

Solers raconte, s'exulte, s'exclame, s'exalte, s'explose, s'embrume, se congestionne, jusqu'à se faire intimiste : " je dépliais ses pétales et sentais, après un instant, son sexe s'ouvrir et devenir humide, le canal del a vie se détendait et la chambre se remplissait peu à peu de son odeur primitive, d'une brume qui sentait lamer, le forêt et la flore pourrie. "

 

Tout au long des pages, la vie se déploie, se déroule, se déplie, se développe, s'invente, s'intériorise, le temps linéaire n'a pas de prise sur les évènements.

 

L'exil est comme une parenthèse et tout le monde attend la fin.

 

Les dialogues sont rares et les descriptions envahissent pour donner une lourdeur flottante à ce roman presque autobiographique.

 

Solers, après les Exilés de la mémoire, retrouve un thème qui lui est très important : comment est-ce qu'il avait vécu ses propres errances ?

 

Au fond de chacun, il y a cette recherche de son " chez soi "dans son propre exil !

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